mardi 28 septembre 2010

Froid et gadoue au Trail des Sangliers du 28 septembre 2010

Cette 6ème édition du Trail des Sangliers, ma deuxième participation avec celle de 2009 où malgré un beau temps j’avais du finir en marchant avec une nouvelle tendinite rotulienne du genou droit, est devenue mon incontournable rendez-vous du début d’automne afin de préparer au mieux le Trail des Templiers dans quatre semaines.

Au départ du centre-ville de Pontarlier devant la Mairie, 2 parcours, 17 et 35 km (1250D+) nous sont proposés à travers chemins en monotraces, de descentes techniques en montées escarpées, vers des crêtes et points de vue remarquables. Offrant à chacun le plaisir d’un regard vers les Alpes, le Chasseron, les plateaux et vallées locales.

Levé à 6h20 du matin, sac préparé la veille afin d’être sûr de ne rien oublier, tenue enfilée, direction la voiture dix minutes plus tard pour deux heures de voiture afin de rejoindre Pontarlier. Je profite du trajet pour déjeuner mon gâteau sport, boire mon thé, manger ma banane en profitant malgré le petit 7°C extérieur pour voir le lever de soleil.

Dès mon arrivée à la salle Pourny, nous sommes accueillis par les bénévoles, membres ou amis du DSA Pontarlier, avec à l’occasion de la remise des dossards un bon café (ou thé) avec de la brioche pour se restaurer avant de rejoindre la ligne de départ 1300 m plus loin.

La température extérieure n’est plus que de 4°C au moment où je me prépare pour rejoindre la ligne en footing léger afin de me réchauffer malgré le Top-R Light enfilé pour patienter, et aussi afin de l’avoir pendant la course ou cas où, bien placé dans mon sac juste avant le départ.

Près de 600 concurrents sont réunis aux ordres du speakeur pour un départ imminent.

9H30

Les fauves sont lâchés dans les rues de Pontarlier, direction la nature.

But du jeu : ne pas partir trop vite ! Les 12 premiers kilomètres comportent les deux plus grosses difficultés du parcours. On sort de la ville pour rejoindre le centre équestre, où nos amis équidés nous regardent paisiblement pendant notre traversée dans l’herbe humidifiée par la rosée du matin, ainsi que le début de présence de boue avant de retrouver l’habituelle montée du Larmont qui va étirer le peloton de coureurs et permettre la séparation de deux parcours. On redescend légèrement sur des chemins blancs ou l’on devine au vue des nombreuses flaques d’eaux ainsi que de la boue le temps des trois jours précédents : pluie, pluie, pluie !! Cela promet pour la suite !!





Justement nous voilà arrivés au début des festivités après 44 min et 7km500 de parcouru. Une montée à travers bois, direction les crêtes dans la boue qui rends les appuis glissants et ralentit ma progression faite calmement afin des conserver des forces pour la deuxième moitié du parcours .
Il m’arrive d’être obligé de m’aider de buissons, roches pour pouvoir progresser. Apres 2km500 et 30min d’efforts me voilà arrivé au-dessus avec un petit ravitaillement bienvenu. Je fais le plein de mon deuxième bidon, mange et repart avec de bonne sensation comme je l’avais espéré. On court en longeant la crête où il fait froid avec un mélange de brume, pluie, voire de la neige, oui, oui, de la neige, bon en même temps on est à 1280 m d’altitude.

Première descente, où je comprends que la suite de la journée ne va pas être rose, car ayant oublié ma paire de ski, je dois glisser avec mes chaussures. J’essaye de conserver mes appuis afin de rester debout, voire de courir par certains moment quand le terrain le permet en prenant soit de bien regarder le sol pour m’aider des roches, racines ou autres afin de facilité ma course. Je cours le long de la frontière de nos amis Suisses avant de remonter vers la crête où se trouve le deuxième ravito. J’ai à ce moment les mains congelées, n’ayant pas pris de gants (oups !!).

Après une collation rapide, je repars avec toujours de bonnes sensations. Je profite de ce moment de faux plat descendant en longeant à nouveau la crête pour relancer l’allure.

Voilà 2h 17 que nous sommes partis, et 20km de fait. Je connais la suite qui va être un jeu de descente puis montée pendant 8km.

Entre temps, à 10km de l’arrivée, le troisième ravito se trouve après une remontée complète vers le fort Malher avec une vue sur le Château de Joux qui date du XIIème siècle. Au cours des dix siècles de son histoire, le château n’a cessé d’être reconstruit, agrandi et complété : il est aujourd’hui composé de 5 enceintes avec six cents pièces exposées, le musée d’armes offre à ses visiteurs une véritable rétrospective de l’armement et de l’équipement du militaire français, depuis le 17ème siècle jusqu’au fusil Lebel de 1886. Une quarantaine de pièces rarissimes lui assurent aujourd’hui une réputation internationale. Il s’étend sur deux hectares, sans compter le complément défensif offert par les forts du Larmont inférieur et supérieur, construits face au château.




L’avant dernière descente alors que cela fait 3h08 que je cours va nous faire rejoindre la Montée de la Chapelle de l’Espérance où se trouve la ligne haute tension en haut . On traverse le bois à travers des sentiers où m’attend un bain de boue piégé par les ornières.
Dans l’impossibilité de rester debout sur mes appuis fuyants même en marchant, je finis par me retrouver sur les fesses, sans bobo, juste les mains et mon ¾ en garde les traces. Puis on retrouve des chemins plus praticables où la descente aidant j accélère afin de reprendre mes camarades fatigués par leur course.

Une fois arrivée en bas de cette dernière difficulté, je continue de courir, motivé de voir les autres concurrents fatigués. Connaissant les 3 derniers kilomètres du parcours sans difficulté, j accélère progressivement avant d’apercevoir le stade où il faudra faire 150m sur la piste avant de passer la ligne d’arrivée en 3h51min sous les applaudissements de quelques spectateurs courageux, vu le temps !!

Malgré les conditions météo difficiles et le parcours rendu glissant aussi bien en montée quand descente je suis satisfait de ma journée. Pas de blessure ou coup de bambou, mon temps amélioré de 22 min par rapport à l’an passée malgré un départ prudent pendant la première moitié du parcours.

Il me reste plus qu’à finir mon entrainement pendant les quatre semaines à venir afin d’être prêt pour les Templiers deuxième objectifs de dernière minute grâce aux 75 dossards redistribuées par l’organisation.

Ps : les photos ci-dessus date de l’an dernier, trop de pluie cette année :-))