samedi 29 octobre 2011

Endurance Trail 21 Octobre 2011 , le compte rendu.




Le voici le voila, mon compte rendu de l’Endurance trail des templiers 2011.

Après un début de semaine un peu compliqué, car mon petit dernier après un tournoi de rugby se plaint de la poitrine quand il court, il nous a fallu attendre la veille du départ et l’avis favorable de notre médecin pour savoir qui fait quoi et comment.

Du coup, tout étant sous contrôle, le jeudi matin 6h50, la petite famille Fritsch&Co se met en route direction Millau 500 km plus au sud, plus exactement le camping des deux Rivières où l’on doit poser notre caravane pour ce week end sportif.

Après avoir fait bonne route, nous voila sur place, une heure de montage afin d’être tip top pour les jours à venir, direction le salon des Templiers afin de récupérer mon dossard.

Petit tour dans le salon afin de voir les différents exposant, RL notamment, récupération du dossard n° 269 fait, on ira flâner dans les rues de Millau le reste de l’après midi en famille.

Vient l’heure du repas avant de passer une bonne nuit de sommeil car la journée du lendemain va être longue ;-))… Au programme 106 km et 4700D+, 740 inscrits, 620 partants,  sous un grand soleil annoncé avec une température qui sera de -4 à 12°C.

3h10 réveil de Monsieur.
Petit déjeuner sportif afin de faire quelques réserves
Tenue du jour : ¾ R-Dry, Maillot MC R-Dry, manchettes RL, Chaussette RL, Buff RL, veste Top Moutain Run en début et fin de course, sac à dos Olmo 20L avec le nécessaire mini et obligatoire pour la course, lampe frontale Myo de Petzl, chaussure Xt Wings puis Speed cross de Salomon  en attendant que les RL sorte début 2012.


3h35, direction le départ en marchant tranquillement dans la nuit claire et froide, -4°C , sous un magnifique ciel étoilé. La journée s’annonce belle !!

Interview du speaker avec les favoris de la course avant l’annonce du départ.

4H00

La musique d’Era oblige. Les fumigènes rouge allumés, nous voilà partis sur une route avant de tournée à droite sur un chemin blanc, avec une première côte qui fera monter la chaleur corporel. Je suis placé sur l’avant du peloton en laissant les plus costauds mener le train. Je prends rapidement mon rythme sans me laisser troubler par la progression des autres  concurrents.
Cette première montée faite, on court sur le plateau entre chemin blanc légèrement sableux et « single » par moment. Le balisage toujours efficace, surtout la nuit, nous permet d’avancer sans risque de perdre la bonne trace. On devine le sol gelé par les températures négatives du matin, sans pour autant qu’il soit glissant.
Le temps passe, les sensations sont bonnes, je suis mon rythme, et le plus important est bien là, ne pas s’affoler, la journée va être longue, et les choses vont se faire naturellement pour tout le monde. Je reste concentré sur le chemin, alternant mon faisceau de lumière entre large et concentré pour, suivant les passage, avoir la meilleur visibilité du sol , et ainsi éviter la blessure idiote.
Voila déjà 13 km que l’on court et ma montre cardio, vient de faire une petite surprise. Le gps couplé à celle-ci ne fonctionne pas. Plus de décompte de la distance ni de vitesse réel indiqué !!Pas de panique, et pas envie de me prendre la tête de nuit avec elle, je ferais sans, quitte à régler le problème plus tard.


6h20
1èr ravito à Le Rozier, km23
Je suis en 52ème place

Je prends un verre de  soupe, deux gels GO2, deux morceaux de gruyères, plein de mon bidon et je repars dans la nuit.
Les sensations sont toujours bonnes. J’aime bien courir la nuit, je trouve que le temps passe plus vite, et en même temps on ne voit pas trop le paysage, mais on aura bien le temps de le découvrir.
La configuration des chemins change. On va retrouver des chemins plus étroits, obligeant à augmenter la vigilance et la concentration. Je décide de diminuer volontairement ma course, pour ne pas faire de chute entre les racines, rochers, pierres qui jalonnent le sol.
Le soleil pointe tranquillement le bout de son nez au dessus des Causses du Tarn. Un moment que j’apprécie, une image agréable qui amène de la chaleur intérieur, je me sens privilégié de pouvoir courir ici, en voyant le soleil monté dans le ciel clair.
Une légère douleur externe au genou droit commence à me faire douter, je change ma pose de pied de temps à autre, afin de corriger ma foulée et de voir si cela aura un impact positif sur ma sensation. Du coup, je décide, afin de ne pas mettre en péril la suite de la course, de me préserver dans les parties descendantes, qui sont les plus traumatisantes pour les genoux, ainsi que les cuisses.
Quelques coureurs vont profiter de la situation pour me passer. Peu important, je reste concentré sur mes sensations, pensant à bien m’hydrater et à m’alimenter.
Le jour est présent maintenant. Il fait beau, toujours  frais, mais beau. Cela donne du baume au cœur.
On traverse le superbe village de St Rome de Dolan pour rejoindre  le deuxième ravito.

8h10 St Rome de Dolan km 37.5
61ème

Je reprends de la soupe bien chaude en prenant mon temps. Je refais le plein de mes deux bidons. De nouveau un peu de gruyère, j’adore ce fromage, le fromage tout court, mais celui-ci sur les courses longues particulièrement.
Je reçois un premier sms de l’ami Christain Heymes, qui m’encourage et me félicite !! Je souris, seul dans ma bulle !!Je ne prends pas le temps de lui répondre, je sais qu’il comprendra.
J’en profite pour ranger ma frontale, ma veste, mes gants, mettre ma casquette avant de repartir.
Je préviens comme après le premier ravito ma femme de mon passage pour qu’elle puisse prévoir notre rencontre plus tard dans la journée.
Mon genoux droit me chatouille toujours un peu, mais pas plus qu’avant.
J’ai préparé un sac avec des affaires de rechange, et notamment ma deuxième paire de chaussures . Il me reste plus qu’a attendre de retrouver ma femme afin de faire un changement  afin de voir si ça peut améliorer  les choses.
En attendant, on continue de progresser dans des paysages magnifiques, la région est vraiment superbe, et les Gorges du Tarn de toute beauté. Je suis seul, à mon rythme, je cours sur un chemin étroit qui longe la falaise d’une Causse à une autre.
Je commence à trouvé le temps long, il est 10h, et je commence à avoir faim. Je m’alimente pourtant régulièrement, idem pour l’hydratation, mais l’envie de manger revient régulièrement. Je m’oblige à penser à autre chose, le travaille cérébrale commence. Du coup je réfléchis à ma course, mes sensations, ma saison de course à pied, mes futures projets…. Je m’occupe le cerveau !!
Entre temps, je sais que ma femme sera au prochain ravito, grâce un petit sms qui fait du bien. S’il n’est pas indispensable d’avoir un accompagnant, c’est un plus non négligeable et un super booster mental, et d’autant plus que les enfants sont là aussi.
Mais j’ai faim !!!
Vivement le prochain ravito.





En attendant, il faut courir, marcher, monter, descendre, boire…..
Petit ravito intermédiaire « Les Douzes »
J’en profite pour embrasser femme et enfants et changer de chaussures. Je remarque qu’un de mes lacets en plus était cassé.
Je pars avec au programme une montée brute de pomme qui va faire mal au organisme plus tard. Cette montée nous amène au troisième ravito complet.





13 : 08 Veyreau km 64
71ème
 Gros Bisous à Madame et aux enfants, le bonheur !!
Je prends une chaise, je m’assois .





 

Et je mange, soupe, tartine de fromage, barre de céréale, je bois coca, eau gazeuse. Ma femme n’en revient pas. Moi je suis heureux, je mange, discute, détendu. Je prends mon temps laissant filer  quelques concurrents.
Je refais le plein des bidons, embarque deux Pom ‘ Potes et des morceaux de barres céréales salées.

Que cela fait un bien fou. Je me sens à nouveau d’attaque pour la suite de la journée.
Cette pose casse croute m’a  rebooster.
Je sais aussi que j’ai passé la moitié du parcours, et que tout va bien .Même ma petite gêne au genou se fait un peu oublier.
Du coup, je repars, sereins pour la suite. Je garde la même stratégie : courir autant que possible, attentif, je m’économise dans  les descentes afin de ne pas me casser  les cuisses. Un bon rythme dans les montées. Je reprends un à un les concurrents  qui m’ont passés pendant mon arrêt buffet trois étoiles un peu plus tôt. Mentalement tous les voyants sont au vert, physiquement la fatigue commence a se faire ressentir, mais rien de gênant.
Je rejoins l’ami Bruno  C qui marche, dû  a une douleur au genoux.  Je lui demande s’il a besoin de quelque chose, avant de repartir en lui souhaitant bonne chance. Il va devoir aller en marchant jusqu’au prochain point de contrôle…
Le paysage à ce moment de la course est magnifique. Des photographes pro  nous prennent au passage de l’Arche, superbe rocher qui porte bien son nom, avec un grand soleil en fond de tableau. Va s’en suivre une descente dans la roche avec des parties où il faut redoubler de vigilance pour ne pas tomber.
On remonte direction Pierrefiche , l’avant dernier ravito.
Monter qui demande beaucoup d’effort, à un moment de la course où il faut bien gérer pour aller au bout.

16h09 Pierrefiche , km 83
58ème

Je prends à nouveau le temps de bien m’alimenter.
J’en profite pour remettre ma veste Top Moutain Run , car sur le plateau, le vent est revenu et le fond de l’air se rafraichit rapidement, et avec la fatigue je veux éviter de tomber malade bêtement.
La deuxième féminine « Valérie Boitte » arrive peu de temps après moi, malade, dans l’impossibilité de se nourrir. Elle voit au moment de repartir la troisième « Josiane Piccolet, 56 ans » arrivée, aidée par son mari pour faire son ravitaillement. C’est là ou l’on voit l’importance de l’assistance, surtout lorsqu’un podium est en jeu.

Tout le monde repart, Je rattrape Valérie Boitte avec qui je ferais un bout de chemin, l’encourageant, car elle souffre, mais reste déterminée à conserver sa deuxième place. La troisième étant 30’’ derrière, on l’aperçoit en se retournant. Je suis impressionné par sa détermination .
On arrive sur la descente à travers bois, après avoir repris plusieurs concurrents, pour rejoindre plus bas Le Monna. Et là, Valerie Boitte retrouve une énergie de cabri, descendant de telle façon, que je préfère ne pas essayer de la suivre.





En bas de la descente, on a le plaisir de traverser la Dourbie sur des canoës (voir photo) applaudis et encouragés par les spectateurs . 





Le Monna  , 17h45.
Nouveau Bisous oblige à Madame et mes enfants, qui m’encouragent  et me motive pour la fin du parcours. Le rendez vous à l’arrivée à Millau est prit.
Un jeune coureur  venu en reconnaissance pour la course des Templiers de dimanche court à mes cotés jusqu’au robinet public pour faire le plein de mon bidon.






Dernière montée. Pas la plus facile. Si  elle commence sur la route, puis un chemin blanc, avec une belle pente, il va falloir monter droit dans la pente, sur la roche avec des marches naturelles ici et là, des racines, arbustes. L’effort est difficile, la fatigue  et l’épuisement présents. Je suis seul dans la nature, le soleil se couche tranquillement, rendant la vision du  paysage magnifique. Je m’arrête, pas pour le contempler, mais pour reprendre mon souffle .Je me motive, c’est la dernière, après le terrain sera technique mais la ligne d’arrivée se rapproche km après km.
Alors que je suis quasi en haut, j’aperçois la n° 3 féminine qui fait l’effort.
On court en direction de la Ferme Le Cade ensemble en discutant par moment.






18h38 La ferme Le Cade, km98.1
50ème

L’endroit est magnifique, les bénévoles toujours aussi gentils avec nous.
Je prends deux, trois morceaux de gruyères, deux morceaux de jambons cru par gourmandise, un verre de coca avant de ressortir.
Il reste 8 km.
Une fois dehors, coup de téléphone à ma femme pour lui dire que je repars, afin qu’elle sache à peu prêt à qu’elle heure je vais arriver.
Je sors ma frontale en prévision de la nuit qui ne va pas tarder à tomber.
Josiane Piccolet me rejoint. On court ensemble.
Vu qu’elle se bat pour le podium, je la laisse devant sur les partis où il nous est impossible de courir l’un à coté de l’autre afin de ne pas la gêner dans sa progression.
On dépasse deux concurrents, qui marchent, fatigués. Un petit mot d’encouragement, et on continue notre route.
Pour l’instant le terrain est favorable et nous permet encore de courir.
Puis il devient technique, et nous mène à la fameuse Grotte du Hibou.
Pour cela il faut progresser en devers, alterner marche, course, monté, descente courte.
La grotte apparait à la lumière de nos frontales.
Reste une grosse descente qui s’annonce difficile, car il fait nuit, nous sommes en sous bois, la pente est raide, le sol glissant.
Les organisateurs, pour nous aider on disposé des rondins de bois solidement arrimés au sol , qui nous servent de marche .
Je me concentre, il serait bête de se blesser à ce moment de la compétition.
On entend le son du speakeur, voyant, grâce aux lumières, l’arrivée plus bas .ca me donne du baume au cœur. Une sensation immense de devoir accomplit.
On avance, en s’aidant des arbres, des branches, de tout ce qui peut nous permettre de ne pas tomber pour descendre.
La nuit est bien noire, et les étoiles sont de nouveau présentes.

Allez, on sort de la forêt. En contre bas on aperçoit l’arrivée, on entend la musique, mon cœur bât la chamade, les émotions commencent à m’envahir.
Le speakeur annonce l’arrivée de Josiane Piccolet.
On a rejoint un autre concurrent.
Plus que quatre, trois, deux virages.
Par respect pour elle, je me mets en retrait, laissant aussi le concurrent que l’on vient de rejoindre devant moi, je ne suis pas à une place prêt et j’ai envie de savourer mon arrivée.
Dernier virage, la ligne est dix mètres devant moi, je me mets à marcher, je fais le plein d’émotion, à la limite des larmes de joie….

15h47’25’’ YYYYYYYYYYYYEESSSSSSSSSSSS
52ème   
20ème Vétéran 1

Mission remplie. Pari réussi.
Quel bonheur et quelle satisfaction.
L’entrainement de ces douze dernières semaines a fonctionné à merveille.
Pas de bobos.

Je trouve ce trail magnifique, tout comme les paysages.
Merci aux nombreux bénévoles présent s tout au long de la journée.
Un grand Merci à ma femme Julie, sans qui tout cela ne serait pas possible tout au long de l’année.

Maintenant place au retour demain en Bourgogne, pour voir dimanche la Finale de La Coupe du Monde de Rugby, avec une belle Victoire de nos Bleus, je l‘espère…

Place aussi au repos, fin de ma saison 2011, en attendant d’autre projets pour 2012.

vendredi 7 octobre 2011

Endurance Trail des Templiers le 21 Octobre 2011 à Millau (12)

Dimanche 23 Octobre 2011
Endurance Trail des Templiers 2011, Le Retour:
Nous voici depuis hier soir revenu de ce week end sportif pour Monsieur ainsi que Madame et les enfants venus m'encourager sur la course.
Je ferais dès que possible un compte rendu de cette belle journée.

Voici mon résultat:

106 km/4700D+ en 15h47'25"
52ème scratch sur 740 inscrits
20ème Vétéran 1  










Petit à petit je vais mettre ici des infos sur ma future course qui se déroule dans 2 semaines afin de vous faire partager au mieux celle-ci.

Je vais pour la première fois participer à un Ultra de plus de 100km  avec 106 km pour 4700m de D+.
Pour cette course je me suis préparer sur 12 semaines avec deux trails de préparation , le Com Com (voir Cr ) et Alesia Trail (idem) couru en Septembre.

Suite de Mercredi 19/10/2011 à 22h00
Les bagages sont prêt .
Dernière info avant d'aller faire un gros dodo , car demain matin il faudra se lever de bonne heure direction Millau.
Ci-joint l'adresse du site qui s'occupe du chronométrage, et qui du coup vous permet de suivre ma progression grâce à la puce qui se trouve sur mon dossard, dont je vous indiquerais le numéro demain ;-)).. après avoir récupérer celui-ci.




Mercredi 19/10/2011









Petite Info venu tout droit du site officiel des Templiers , petit passage sympa qui m'attend vendredi ;-))..











Je cite :

















































LA TRAVERSEE DE LA DOURBIE : La passerelle est posée


Au Monna, la largeur de la Dourbie est de 35 mètres.

Même si le niveau de l'au est très bas pour la saison, une passerelle a été posée par Roc et Canyon afin de faciliter le passage des coureurs de l'Ultra et des Templiers en toute sécurité. 



La stabilité est parfaite et on peut même courir si besoin. Mais il est préférable de passer en marchant en admirant à gauche le château du Monna qui émerge dans son écrin de verdure.